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par Carminny » 06 déc. 2017 - 19:35
Thème: Polynectar
Nombre de mots: 170
De l'utilité d'une potion
Dumbledore soupira en se penchant sur les papiers administratifs de Poudlard. Quel travail que de s'occuper du bon fonctionnement d'une école ! Heureusement qu'il pouvait compter sur cette chère Minerva pour l'aider.
- Bonsoir, Albus, le salua justement la susnommée en entrant dans le bureau.
- Bonsoir, Minerva, tu t'es enfin raisonnée que tu n'as pas besoin de toquer avant d'entrer ? sourit Albus.
Sa sous-directrice balaya sa question d'un coup de main sec et sortit sa baguette.
- Je peux te proposer un bonbon au citron ? demanda le vénérable directeur.
- Non, siffla son amie.
Quel doxy l'avait encore piqué ?
- Vous ne m’échapperez pas ! Mouahaha !
Sur ce Minerva McGonagall se transforma en Lord Voldemort.
- Polynectar je suppose, tenta diversion Dumbledore en cherchant sa baguette.
Son pire ennemi brandit la sienne et la dirigea vers le vieux directeur.
- Je ne vous ai jamais pardonné de ne pas m'avoir proposé des bonbons au citron quand vous êtes venu me voir à l’orphelinat. Avada Kedavra !
Thème: Serpentard
Nombre de mots: 300
De vert et de bal
- Harry ?
- Hm ?
Le jeune garçon émergea de son devoir de potion pour se tourner vers la sœur de son amie. Celle-ci le regardait à demi fâchée et à demi attendrie. Harry savait que son regard vert faisait souvent cet effet-là au gens, surtout au professeur Rogue. Et il avait appris à en profiter.
- Pourquoi est-ce que tu as invité Chang au bal ?
Harry Potter sourcilla, surpris. Il ne s'attendait pas à devoir se justifier devant Astoria Greengrass. Il savait bien que la fillette était amoureuse de lui depuis bientôt deux ans mais jamais elle ne lui avait demandé de sortir avec elle.
- Elle va vouloir porter du bleu et toi, c'est le vert qui te met en valeur ! Il faudrait que tu choisisses une cavalière qui te correspond. Moi, par exemple, le vert me va très bien au teint. D'ailleurs...
- Astoria !
Harry soupira de soulagement lorsqu’apparut Daphné, sa meilleure amie.
- Laisse-nous, veux-tu, puis ce tournant vers Harry la blonde lâcha : ton meilleur ami est un imbécile.
- Ah ? Qu'a fait Blaise ?
- Il s’est battu avec Weasley.
Daphné leva les yeux au ciel puis ajouta avec un clin d'œil.
- Weasley a été transformé en belette par Maugrey.
- Quel idiot.
- Je te fais pas dire. Croire qu'on ne s’aperçoive de rien. Au moins il n'a pas pu mettre ton nom dans la coupe.
- C'était joli.
- Très joli. Je le vois encore avec la peau mauve. Au fait elle te voulait quoi, ma sœur ?
- Que j'abandonne Cho et que je l'invite elle à la place.
- Je ne vois pas ce que tu lui trouves. Elle n'est pas tellement belle que ça. En plus elle n'est même pas à Serpentard !
Thème: Intrus à l'école
Nombre de mots: 492
Perdue par magie
Je ne te ferais plus jamais confiance, Rosy. Sous prétexte que je passe trop de temps dans mes livres, tu m'as entraînée dans une grande promenade. Ne t'inquiète pas, on sera de retour pour le déjeuner, tu pourras passer le reste du dimanche enfermée dans ton bureau, disais-tu.
Rosy, tu ne sais pas à quel point je te déteste parfois. Comme maintenant. Je ne pense pas que tu l'aies remarqué mais il est déjà dix-sept heures passé. Enfin peut-être que tu manges ton déjeuner le soir, je ne me crois pas capable de juger tes habitudes alimentaires.
Et puis, cette forêt dans laquelle nous nous perdons depuis ce matin me fait peur. Très peur. N'entends-tu pas ces branches qui craquent sous des sabots, ces flèches qui sifflent dans notre dos, ces cris de bêtes sauvages, ces lueurs dans les buissons ? Je suis certaine d'avoir vu un cheval ailé là-bas, derrière les buissons. Et avant, il y avait une créature étrange avec des doigts comme des branches qui s'est accroupie au pied d'un arbre et nous a regardées avec colère.
Alors oui, Rosy, cette forêt me fait peur. Ne peux-tu pas accepter que nous nous sommes perdues ? Que dirais-tu si on allait au château là-bas ? Il a l'air rassurant et habité. On pourrait demander notre chemin...
Dis-moi, Rosy, ce château ne te fait-il pas peur ? Les escaliers bougent tout seul, les peintures sont animées, les bougies flottent. Je penserais presque que c'est de la magie, Rosy, et tu sais à quel point je ne crois pas en ces inepties. J'ai vu un jeune adolescent produire des étincelles avec un bâton. Je veux croire que ce sont seulement des tours qu'ils nous jouent, que les escaliers sont montés sur des rails, que les toiles peintes sont en réalité des écrans numériques, que les bougies sont accrochées par des fils invisibles, que ce garçon avait un cierge magique en main.
Magique. C'est le mot. Je ne pensais pas que je pouvais y croire. Mais Rosy, j'ai vu un fantôme. Un vrai. Il était translucide, glacé et très poli. Car, Rosy, je ne sais comment me l'expliquer: ce fantôme m'a traversée et ensuite s'est excusé. Alors Rosy, je ne sais plus quoi faire. Mes certitudes se sont effondrées.
Ce vieil homme qui vient vers nous peut peut-être nous expliquer, peut-être nous dire où nous avons atterri, peut-être nous expliquer comment ils font, peut-être nous aider à retrouver la raison ? Qu'en dis-tu, Rosy ? Tu es déjà en train de lui parler. Que signifie tout cela ?
Le vieil homme nous dit de le suivre. Tu ne vas quand même pas lui faire confiance, Rosy. Toi qui es toujours si méfiante. Moi, je voudrais juste comprendre. Comprendre ce qu'il se passe. Parce que, Rosy, toi tu sais vivre sans comprendre, mais moi je perds la raison.
Je l'ai oublié ce château et sa magie, Rosy, et je sais que toi aussi.
