Pikenikdouille : la créative romantique
Pikenikdouille est membre hpf depuis 2016. Elle est l’autrice d’une dizaine d’histoires sur hpff, dont certaines sont des réécritures de films ou livres célèbres, comme Superbia et Praejudicia, réécriture d’Orgueil et Préjugés de Jane Austen. Dans le cadre des interviews d’auteurs et autrices, Pikenikdouille a accepté de répondre à nos questions.
Comment te présenterais-tu à une personne qui ne te connaît pas en quelques mots ?
Je m’appelle Camille, j’ai du mal à me faire à l’idée d’avoir déjà 30 ans, et il y a de bonnes chances pour qu’on ait quelque chose à se raconter parce que je trouve (presque) toujours quelque chose d’étonnant et d’intéressant chez un autre être humain !
Quand as-tu commencé à écrire ?
J’écris de la fiction depuis que j’ai 9 ans, mais j’ai commencé à écrire sur HPF (de la fanfiction d’abord, puis aussi de l’original dans un second temps) il y a 5 ans à peu près.
Écris-tu autant de fanfictions que d’original ? Lequel des deux préfères-tu ?
En réalité, j’écris autant d’original que de fanfiction mais je publie surtout de la fanfiction.
Je ne dirais pas que je préfère la fanfiction mais je pense que je m’y sens à la fois plus libre et plus à l’aise. C’est fou tout ce qu’entrer dans un univers déjà en place (avec ses personnages et ses particularités) offre de potentiel créatif !
Sur quels thèmes écris-tu principalement en original (historique, romance… ) ?
Il y a souvent de la romance dans mes fictions originales, je crois que ce serait le « thème principal ». Mais je dirais que ce sur quoi j’écris surtout, c’est la nature humaine. Les réactions des gens, leurs sentiments, leur intimité et leurs relations les uns avec les autres. L’exploration de toute cette complexité, je trouve ça passionnant !
Et sur Harry Potter ?
J’écris en grande majorité des femslash sur Harry Potter, que ce soit sur des couples assez connus comme Hermione/Pansy ou sur d’autres plus « improbables ». C’est d’ailleurs comme ça que j’ai commencé ! De temps en temps, j’aime aussi faire des réécritures d’œuvres connues en version HP.
Par exemple J’ai écrit une version Potterienne du célèbre Orgueil et Préjugés de Jane Austen : Superbia et Praejudicia, avec Drago et Hermione dans les rôles principaux. J’ai aussi commencé une revisite du film culte Titanic (Le paquebot magique) dans laquelle Ron et Hermione sont cette fois les héros.
Comment définirais-tu ton style d’écriture ?
Ah, ça c’est une question difficile !
Je dirais que je suis attentive à rendre les émotions et les sentiments le plus possible présents et compréhensibles. J’adore développer les points de vue. Mon but, c’est d’emporter le lecteur ou la lectrice dans l’histoire, qu’il ou elle s’identifie aux personnages et à leur histoire.
As-tu l’impression que ton style d’écriture a changé depuis tes débuts ? Si oui, sais-tu ce qui a changé ?
En tout cas, oui, je pense franchement que mon écriture a évolué. La fanfiction est un super atelier à mon avis. Et je crois que je suis plus « directe » et moins « édulcorée » que je ne l’étais dans mes toutes premières fictions…
Quels auteurs ou autrices t’ont influencée ou t’influencent encore pour tes textes ?
En réalité, j’ai commencé par écrire des fanfictions avant d’en lire et donc pendant assez longtemps, je n’ai pas ressenti de véritables influences. Aujourd’hui j’en lis davantage, notamment dans le cadre des concours d’HPF, et je pense que les auteur-e-s qui m’influencent sont celles et ceux qui s’aventurent sur des terrains plus risqués que moi. Par exemple, la première autrice qui me vient à l’esprit, c’est Tiiki, parce que je viens justement de lire son Félins pour l’autre et c’est tellement audacieux et réussi (Pattenrond/Miss Teigne) que j’ai l’impression qu’un nouveau monde de possibilités s’ouvre à moi !!!
As-tu des projets pour les mois qui viennent ?
Dans les mois qui viennent, j’ai l’intention de terminer mon Minerva/Bellatrix qui est en cours de publication, et j’espère avoir l’occasion de développer un petit Cho/Fleur post-guerre, car ce sont deux personnages que j’apprends à redécouvrir et qui me semblent plein de potentiel !
J’aimerais aussi sortir un peu de mon registre romantique pour m’essayer à la comédie avec une réécriture de Maman, j’ai raté l’avion (non, non, ce n’est pas une mauvaise blague !) En fait, j’y ai pensé hier en cherchant le sommeil : un « Maman, j’ai raté le portoloin » avec Drago dans le rôle du garnement malin et insupportable et peut-être Crabbe et Goyle Sr en petites frappes idiotes… Ou Rusard et Mondingus, qui pourraient s’allier pour l’occasion !
Si on ne pouvait lire que deux de tes textes (original ou/et fanfiction), lesquels ce serait ?
Je dirais qu’en fanfiction, ce serait Journal absurde d’une sorcière raisonnable (dont je reste assez satisfaite malgré le temps qui passe) et en original, peut-être Décorer le sapin, même si la fin n’est pas aussi bien réussie que je l’aurais voulu, je suis restée attachée aux personnages de cette histoire.
Qu’est-ce que l’écriture/le fait de publier sur internet t’a appris sur toi-même ?
Je me suis rendue compte que je pouvais être plus « efficace », par exemple me tenir à un chapitre terminé par semaine, même si l’inspiration/l’envie est moins présente cette semaine-là.
J’ai aussi réalisé à quel point écrire m’apporte de la joie, du plaisir, et me permet de me sentir épanouie. Ce n’est pas un petit passe-temps « snobinard » comme j’avais parfois l’impression de le vivre, mais une vraie expérience esthétique, émotionnelle, qui m’aide à mieux me connaître et à mieux comprendre les autres.
Est-ce que les confinements t’ont aidée à être productive ?
Ha ha ha, non, pas du tout !
J’étais d’ailleurs très étonnée que la moyenne des gens trouve cette période très « inspirante », je me demande un peu où ils avaient la tête jusque-là pour trouver que le monde était soudain plein d’opportunités de s’exprimer de manière artistique ! Ahahah
Enfin, plus sérieusement, j’avais l’impression qu’il fallait à tout prix « réussir à se montrer créatif » et c’est certainement la pire chose pour l’être réellement (pour moi en tout cas). Du coup, non, les confinements ne m’ont pas du tout aidée, même si j’ai continué à écrire.
Fais-tu beaucoup de recherches avant d’écrire ?
En fait non, je ne fais quasiment pas de recherches préalables. Même si je sais que je vais avoir besoin de telle ou telle information, en général j’attends d’arriver au moment de l’écriture où j’en ai besoin pour faire une petite recherche. Souvent, ça redynamise mon écriture d’ailleurs, avec de nouvelles idées à la clef.
Aurais-tu une ou des recommandations de lecture sur le Héron et sur Hpf ?
Comme je te disais, je ne lis peut-être pas suffisamment pour avoir un large éventail de textes à conseiller sur HPF mais je peux tout de même parler de Du sel dans les pâtes dont j’ai commencé la lecture hier et qui me plait beaucoup ! J’adore Sibylle Trelawney alors ce Sibylle/Severus Rogue ne peut que me ravir !
Et sur le Héron, je confesse qu’il y a trop longtemps que je n’ai pas pris le temps d’aller lire quelque chose pour conseiller un texte…
Penses-tu à tes possibles lecteurs/lectrices quand tu écris ou juste à ce que tu veux écrire ?
Je pense presque constamment au potentiel lecteur ou à la potentielle lectrice, c’est in-fer-nal ! Ahahah
En fait, à moins que je sache d’emblée que je n’ai AUCUNE intention de montrer à QUICONQUE ce que je suis en train d’écrire, je pense à la personne qui va lire… Et pour être plus précise, je pense à l’éventail des personnes qui pourraient lire ça. J’avoue que c’est un peu « envahissant » parfois, mais je crois que c’est aussi une bonne chose parce que ça augmente mon attention et ça me pousse parfois plus loin.
Un immense merci à Pikenikdouille qui a accepté cette interview. Nous lui souhaitons toute la réussite possible pour ses projets futurs, autant personnels qu’en lien avec son travail d’autrice !