L’épopée du triclosaure
Découverte d’un dinosaure à trois pattes près de Chamelet, dans la vallée du Rhône : le triclosaure
C’est une découverte majeure pour la paléontologie. Le Triclosaurus chameletiensis, appelé plus communément triclosaure, vient de faire son entrée dans la famille des lézards terribles.
Découvert dans la vallée du Rhône en mai 2018, le triclosaure interpelle les scientifiques par plusieurs de ses attributs, peu répandus chez ses congénères, et qui pourraient bien marquer un tournant dans l’histoire évolutive du vivant.

Un nouveau venu chez les théropodes
Une apparence peu commune
Les paléontologues le décrivent comme un animal de la taille d’un cheval, proche des vélociraptors. Sa principale particularité réside dans son nombre de pattes : il n’en a que trois. Albus Dumbledore, paléontologue et découvreur en titre de ce dinosaure, est formel : ce n’est pas une blessure, ni une malformation, il s’agit bien là d’un caractère diagnostique, manifestation de l’évolution. Leur disposition, deux derrière et une devant, n’est pas sans rappeler les roues d’un tricycle, ce qui lui a tout naturellement donné son nom de triclosaure.
Les études sur le squelette ont également révélé la présence de traces pouvant témoigner l’existence de nombreuses plumes dans la région du cou, et sur le haut du crâne, formant probablement comme une collerette. Au niveau de la cage thoracique, la présence d’os noircis a interpellé les paléontologues : l’animal était-il mort foudroyé ? Piégé dans un incendie ? Ces hypothèses ont une à une été mises de côté en raison de l’excellent état des os sur le reste de l’organisme. Les découvreurs en sont venus à la seule conclusion possible : le triclosaure crachait du feu.
Se pose alors la question de son régime alimentaire. Sur ce point, peu de certitudes. Ses trois pattes sont surmontées de griffes redoutables, semblables à celles des vélociraptors, laissant penser que le triclosaure pouvait éventrer ses proies facilement. Cependant, la disposition des os dans sa poitrine et sa gorge ne laissent pas de doute quant à la puissance du jet de flammes qu’il pouvait produire. Calcinait-il ses proies ? Les éviscérait-il pour les tuer ? C’est encore de l’ordre de la supposition…
Quant à son mode de reproduction, là encore les paléontologues demeurent perplexes. Vraisemblablement, ses trois pattes manquaient de stabilité, contrairement aux dinosaures bipèdes connus, tels que les oiseaux. Le triclosaure marquerait-il une lignée évolutive perdue, une impasse évolutive, ou bien une forme transitoire menant à l’évolution de l’aile des oiseaux ? Certains chercheurs avancent que le triclosaure pourrait être le représentant d’une lignée où les bras auraient fusionné en une seule jambe, avant d’évoluer en ailes, comme chez les oiseaux actuels. Quoiqu’il en soit, il illustre mieux que n’importe quel dinosaure de ce temps l’expression « cela ne casse pas trois pattes à un canard »…
Le triclosaure, contemporain des Néandertaliens ?
Le squelette, parfaitement conservé, a été exhumé dans les sédiments d’une grotte située dans la commune de Chamelet (proche de Lyon), qui a donné le nom à l’espèce. Les analyses au carbone 14 suggèrent que ces sédiments datent de 30 000 à 40 000 ans avant notre ère, soit durant le Pléistocène. Cette découverte incroyable signifierait que le triclosaure aurait été connu des populations humaines de cette période, en l’occurrence les Néandertaliens présents en Europe à cette époque.
Mais surtout, cela signifierait que le triclosaure serait l’unique espèces de dinosaure non-avien à avoir survécu à la grande extinction de masse du Crétacé-Paléogène, il y a 65 millions d’années, qui a suivi l’impact d’une météorite au Mexique, à l’origine du cratère mondialement connu de Chicxulub.
Plus surprenant encore, et venant confirmer la cohabitation entre hommes préhistoriques et triclosaure, des traces d’art pariétal ont été découvertes dans une grotte non loin de Chamelet, et l’un des animaux représentés sur les parois laisse peu de place au doute.

C’est un triclosaure qui a été peint ici, manifestement en position offensive. Le professeur Dumbledore le confirme, la patte unique au niveau du torse, le jet de flammes et les plumes aux couleurs vives correspondent parfaitement au squelette découvert à quelques kilomètres. « C’est une source unique, nous dit-il, le regard brillant d’émotion. C’est la seule représentation rupestre de dinosaure non-avien que nous possédons, cela va permettre des avancées considérables ! »
Cette découverte fait déjà des gorges chaudes : si l’existence d’un dinosaure cracheur de feu a pu être attestée, qu’en est-il des cryptides qui peuplent l’imaginaire, tels que dragons, yétis et autres monstres du Loch Ness ? Faut-il d’ores et déjà imaginer qu’ils ont existé, et existent peut-être encore ? Le professeur Dumbledore reste réservé à ce sujet, mais ne cache pas que son plus grand rêve a toujours été de prouver l’existence des dragons…
L’épopée d’une découverte
On connaît bien ces histoires de groupes d’amis découvrant par hasard une grotte emplie de trésors archéologiques – le mythe de la découverte de Lascaux en est le parfait exemple. Qui aurait cru que l’épopée moderne du triclosaure serait si semblable ? C’est en mai 2018, à Chamelet, que d’inventifs amis épris d’écriture et réunis pour l’occasion eurent l’intuition prophétique de cette découverte qui révolutionna la science.
L’heure était tardive. L’un des écrivains en herbe, l’éminent spécialiste Albus Dumbledore, était en train de dispenser une passionnante explication sur l’évolution : « Si un dinosaure perd une patte, il faut qu’il se soit reproduit avant pour… ». Votre dévouée journaliste, ne pouvant rater une occasion de faire semblant de n’avoir rien compris, s’empressa de traverser la salle pour finir cette phrase avec tout le trollage dont elle était capable. J’ai donc objecté, déniant toutes les théories scientifiques admises, que si le dinosaure se reproduisait après avoir perdu une patte, cela donnerait fort logiquement un dinosaure à trois pattes. Le fameux dinosaure, devenu très vite la mascotte de cette joyeuse réunion, fut baptisé « Triclosaure », en hommage à la répartition naturelle de ses trois pattes, déduite avec brillance par votre autre dévouée journaliste, l’inestimable Eanna.
Albus Dumbledore, scientifique rigoureux, se contenta de rire à ce qu’il avait pris à ce moment-là pour une bonne plaisanterie. D’un bon naturel, il continua à en rire, même lorsque vos dévouées journalistes entreprirent de lui rebattre méthodiquement les oreilles pour qu’il parte en quête du triclosaure, croquis et suppositions physiologiques à l’appui – on se souvient de deux esquisses mémorables du triclosaure crachant bravement une flamme impressionnante, griffonnées avec talent sur un coin de nappe.

Quelle ne fut pas leur surprise quand, quelques jours plus tard, ce même Albus Dumbledore découvrit dans une grotte de la vallée du Rhône une peinture rupestre datant d’il y a 30 000 ans, partageant une ressemblance frappante avec ces fameux croquis. Plus étonnant encore, en fouillant le sol de cette même grotte, notre éminent spécialiste découvrit le premier squelette entier de triclosaure. Il était bien réel !
Il le baptisa alors Triclosaurus chameletiensis, en l’honneur de cette conversation joyeusement prophétique qui avait scellé son destin et celui de cet incroyable dinosaure qui vint bouleverser toutes les conceptions scientifiques communément admises.
Article réalisé par Eanna et Eejil, avec la relecture maniaque attentive d’AlbusDumbledore. Les esquisses ont été réalisées par les autrices, et la peinture rupestre par Eanna, à l’ocre et au fusain, mais pas en 30 000 avant notre ère.


4 commentaires
Albus
Oh bordel de merde XD J’avais pourtant soudoyer les responsables ^^
Eanna
Pas assez il faut croire —->
Norya
allez, arrête, même moi tu sais pas me soudoyer… XD
Eurydice
C’est si bien fait ! xD