
Correction : le bêta lecteur
Bonjour ! Aujourd’hui, on vous propose le premier article d’une mini-série sur la correction en se penchant sur le rôle du bêta lecteur, la personne qui relit vos textes et vous aide à les corriger et les améliorer. Cet article envisage principalement le rôle du bêta lecteur pour une publication gratuite sur des site de partage tels que le Héron ou HPFanfiction, mais évidemment, il est également très important de faire appel à un bêta lecteur avant d’envoyer votre texte à une maison d’édition.
1. Le bêta lecteur
2. Tuto : le suivi des modifications
1. Le bêta lecteur
Un bêta, pour quoi faire ?
« Moi, j’ai pas besoin de bêta. »
Bah oui. Vous êtes bon en orthographe, vous le savez. D’ailleurs, vous êtes/étiez le meilleur en français de votre classe. Et en plus, vous êtes vous-même le bêta d’un de vos amis ; si ça c’est pas la preuve que vous n’avez pas besoin que quelqu’un repasse derrière vous !
Bah oui… mais non.
Parce que suivant cette logique de « les fautes, y a que les autres qui en font », vous n’avez pas besoin d’attacher votre ceinture parce que, c’est bien connu, les accidents ça n’arrive qu’aux autres. Et penser que vous n’avez pas besoin de bêta parce que vous êtes vous-mêmes bêta, ça revient à dire qu’un médecin n’a jamais besoin de se faire soigner parce qu’il est médecin.
Bref, ce que j’essaye de vous dire, c’est que tout le monde a besoin d’avoir un bêta.
En ce qui me concerne, non, je ne fais pas beaucoup de fautes. Oui, je suis souvent la bêta d’autres personnes.
Et pourtant, la plupart du temps, je me débrouille pour avoir non pas un, mais deux relecteurs.
Parce que des fautes, tout le monde en fait.
Vous, moi, tout le monde.
La fatigue, l’inattention, une fichue règle de grammaire impossible à retenir… Il n’y a pas de honte en soi à faire des fautes. Ce qui pose problème, c’est de les laisser dans votre texte quand vous pourriez les faire corriger.
Respect du lecteur
D’autres auteurs ont la réaction inverse. Ils savent qu’ils ne sont pas particulièrement bons en orthographe, mais ils s’en fichent.
« Roh, ça va, on n’est pas à l’école. Les gens lisent pour l’histoire, pas pour l’orthographe. »
Et bien ce type de comportement, navrée d’avoir à vous le dire, mais c’est une belle preuve de manque de respect envers vos lecteurs.
Si votre texte reste à dormir sur votre disque dur, fort bien, vous en faites ce que vous voulez. Mais publier sur un site d’écriture, c’est demander à être lu. Implicitement, lorsque vous mettez en ligne une de vos histoires, ça veut dire que vous jugez que c’est le mieux que vous puissiez faire.
Personne n’ira vous lire si vous mettez en note d’auteur : « Ce texte est vraiment mauvais, je l’ai écrit en dix minutes en pensant à autre chose, mais lisez-le quand même. »
De la même façon, ne pas vous faire relire revient à dire : « Je n’ai pas assez d’estime pour ce texte pour prendre le temps de le faire relire, mais lisez-le quand même. »
Si vous ne faites pas l’effort de corriger votre texte, pourquoi est-ce que votre lecteur devrait faire celui de plisser les yeux pour essayer d’oublier vos fautes ?
Vous estimez normal que des gens vous lisent et vous commentent ? Eux estiment normal que vous leur présentiez un texte avec une orthographe correcte. Simple question de respect.
Un ami vs le correcteur de Word
Vous pensez peut-être que le correcteur orthographique de votre traitement de texte suffit ?
Navrée, mais encore une fois, non.
C’est vrai, plus ça va, plus ces petites bêtes sont perfectionnées, mais ça n’est toujours pas assez.
Votre traitement de texte vous signalera si le mot que vous employez n’existe pas, par contre, niveau grammaire, il a toujours des progrès à faire.
Assez souvent, ce cher Word soulignera un accord qui était juste à la base, mais ignorera royalement vos autres erreurs.
Et puis, Word ne comprend pas ce que vous racontez, donc, si vous n’employez pas le bon mot, il passera totalement à côté.
Ainsi, pour lui, que vous écriviez :
« Je suis censée être une personne sensée » ou « Je suis sensée être une personne censée », c’est du pareil au même. En fait, non.
Et puis, de toutes façons, un bêta, c’est beaucoup plus qu’une simple histoire d’orthographe.
C’est aussi votre lecteur-test. C’est lui qui va vous dire si votre texte fonctionne ou non, relever les éventuelles incohérences, vous aider à l’améliorer avant que vous ne le mettiez en ligne. Et vous motiver à écrire, si vous vous trouvez soudainement en panne d’inspiration.
Dans le domaine de l’écriture, votre bêta est votre meilleur ami !
Le mieux, c’est justement d’avoir un ami en qui vous avez confiance, qui pourra vous relire. Si personne parmi vos connaissances ne peut remplir ce rôle, vous pouvez trouver votre bêta sur internet.
Et pour ça, HPF est une communauté formidable. Vous trouverez notamment sur notre forum un espace dédié à la recherche de correcteurs. Cela dit, vous n’aurez peut-être même pas besoin de passer par là. Très souvent, il suffit d’indiquer en note d’auteur que vous cherchez un bêta, et vous aurez sûrement des lecteurs avides de découvrir vos chapitres en avant-première qui se précipiteront pour tenir ce rôle. C’est un très chouette moyen d’échanger davantage avec ses lecteurs et de faire de belles rencontres.
Et pour vous faciliter la vie, que vous soyez auteur ou bêta, jetez un oeil à notre tuto sur le suivi des modifications !


Un commentaire
Ping :