Comment organiser son carnet de notes ?

Un joli petit carnet, deux jolis petits carnets...
Un joli petit carnet, deux jolis petits carnets…

Tous ceux d’entre vous, qui se sont un jour lancés dans la grande aventure qu’est l’écriture d’un roman – ou d’un texte long, savent à quel point cela peut s’avérer compliqué de se souvenir de tout les détails d’une même histoire. Comment s’appelait le fils de la boulangère déjà ? Ce gamin qui apparaît au deuxième chapitre ? … Pierre ou Antoine ? Car dans les textes longs, on est souvent amenés à faire revenir des personnages, des lieux, à rajouter des détails. On change d’avis tous les deux jours et si on ne note pas quelque part toutes ces petites choses, on les oublie !

Certains d’entre vous font probablement des fiches personnages qui recensent les traits caractéristiques de leurs héros. D’autres utilisent peut-être le logiciel scrivener pour avoir sur la même interface, leur texte et leurs fiches d’informations et recherches. Pour ma part, je fais des fiches personnages sur mon ordinateur et j’utilise un carnet, pour recenser toutes les petites choses qui me sont utiles pour mon histoire.

Pourquoi un carnet ?

Parce que si j’écrivais sur des feuilles volantes je perdrais tout ! Parce que ça tient dans une poche, dans un sac et donc que je peux l’avoir sur moi tout le temps. Quand j’écris sur mon ordinateur, j’ai ce carnet à portée de main et je sais que si je cherche une info, je n’ai pas à farfouiller dans ma montagnes de documents word. Je suppose qu’en plus, vous avez chez vous des tas de petits carnets esseulés qui n’attendent que votre main charitable pour les remplir de jolis mots. De plus, voir ce carnet est comme une piqûre de rappel ; « Allez, bouge-toi, écris cette histoire ! ».

Le problème avec les feuilles volantes...
Le problème avec les feuilles volantes…

A quoi il me sert ?

Il me sert à consigner toutes les informations que j’ai dans mon histoire et dont je risque d’avoir besoin plus tard. Il me sert à noter mes idées, à les organiser, à gribouiller des cartes ou des plans. Comme je l’ai organisé par parties, je sais directement où chercher, ça me prend trois secondes pour vérifier une information. En dehors de ça, il y a aussi le côté sentimental. J’aime bien parfois, le prendre et lire un peu ce que j’ai écrit dedans, ça me donne des idées, et ça me booste dans l’écriture. Je trouve ça plus agréable qu’ouvrir une page word.

Comment est-il organisé ?

Pour être pratique et véritablement utile, il faut qu’il soit organisé. Le carnet que j’ai choisi pour ça, avait l’avantage d’être composé de feuilles de couleurs différentes. Il y a une partie avec des feuilles bleues, puis une autre avec des feuilles orange, puis vertes, plus jaunes, puis rose. Bref, vous avez compris il était d’office divisé en cinq parties. Si votre carnet (un carnet HPF, à tout hasard…) ne présente pas de pré-partitions, vous pouvez les créer vous même avec du scotch de couleur par exemple.

Première partie : Les personnages

Pour ma part je différencie les fiches personnages que j’ai sur mon ordinateur, et celles de mon carnet. Celles que je fais sur mon ordinateur, je les fais en général, avant de me lancer dans l’écriture. Elles me permettent de cerner mon personnage, de lui donner de la profondeur et de le connaître. Les fiches personnages dans le carnet n’ont pas cette vocation. Elles me permettent de me souvenir de tel ou tel détail sur tel ou tel personnage. Par exemple que George s’est fait percer l’oreille droite à 15 ans pour suivre un effet de mode et qu’il a hurlé comme un bébé. Ou plus important, que sa chérie l’a largué le jour de leur anniversaire de mariage, le 2 mars 2012. C’est le genre de chose qu’on peut écrire dans sa lancée sans y avoir réfléchi auparavant. Ce genre de détails, je les note dans mon carnet. Comme ça trois semaines plus tard quand je reparlerai de ce mariage malheureux, je pourrais redonner cette date. Concrètement, je garde une page (recto ou recto verso selon l’importance du personnage), j’écris son nom en haut puis en-dessous, au fur et à mesure je rajoute les éléments.

Deuxième partie : Les inventions propre à l’histoire

Il paraît évident que dans chacune de vos histoires il y a une grande part d’invention. Vous inventez une entreprise, une ville, une maladie, un peuple d’extraterrestre, et que sais-je encore ? Pour tous ces éléments que vous avez inventé, je vous propose de leur réserver une partie de votre carnet. De la même façon que pour les personnages, vous pouvez noter les éléments importants que vous avez inventés, comme ça, si vous oubliez, ce n’est pas perdu !

Hop, d’un seul coup d’œil vous savez que cet arc-en-ciel magique qui a envahi le ciel a potabilisé toute l’eau douce de la planète. Ou plus simplement, que la ville de banlieue où habite votre personnage, dénombre trois mille âmes.

Troisième partie : Plans, itinéraires, etc…

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Vous n’êtes pas obligés d’entrer à ce point dans le détail…

Dans cette troisième partie je gribouille des plans ; de quartier, de bureaux…  Je prévois l’itinéraire que mon héros fait tous les jours pour se rendre au travail. Si vous écrivez un texte d’horreur qui se passe dans une grande maison de vacance, il peut être intéressant de faire un plan (pour savoir qui le monstre mangera en premier).

Bref dans cette partie je dessine et schématise tout ce qui peut être utile à l’histoire.

Quatrième partie : Résumé chapitre par chapitre

Au bout de dix chapitres, surtout s’ils sont longs, on peut commencer à ne plus savoir si telle action se passe dans tel ou tel chapitre. C’est pour avoir une vue d’ensemble de mon histoire et de ce qui est déjà écrit que dans cette partie je résumé mes chapitres. C’est juste quelques lignes avec les éléments principaux, ça suffit à remettre en mémoire et ça évite les petites contradictions.

Cinquième partie : Les idées pour la suite

Puisque ce n’est pas le tout, de faire un joli (ou moche) carnet sur les éléments de son histoire, de récapituler les chapitres déjà écrits. Tout cela à un but : écrire la suite ! Donc, dans cette section là, j’écris les plans (hypothétiques) de mes prochains chapitres. Je les rectifie quand il faut (c’est à dire, très souvent). Et je mets à plat toutes les péripéties qui seront nécessaires au dénouement de l’intrigue. Comme ça, je sais déjà par quoi mes pauvres personnages vont devoir en passer avant d’avoir (enfin) la paix !

Et voilà comment j’organise mon carnet ! Évidement, vous vous arrangez comme vous le souhaitez ! Avoir un carnet comme celui-ci, c’est bien pratique, ça donne envie de se replonger dans son histoire, l’univers qu’on a pu créer. Bref, je vous encourage vivement à tenter, surtout si depuis quelques temps vous êtes en panne d’inspiration, ça pourrait être le petit truc qui vous remettra le pied à l’étrier !

Bonne écriture à tous ! Écrivez de belles histoires et n’oubliez pas de venir les poster sur les sites !

4 commentaires

  • Popobo

    Merci beaucoup pour cet exemple d’organisation. Pour ma part j’écris mes idées dans le cahier que je suis en train d’utiliser mais qui peut me servir à… à peu près tout… du coup quand j’ai besoin de retrouver un élément c’est toujours galère….
    J’imagine que ton sac est rempli de carnets en tous genres ^^…

  • Dandelion

    J’ai toujours fonctionné avec le système des feuilles volantes (oui, celles que l’on ne retrouve jamais lorsqu’on en a vraiment besoin –‘), mais cet article m’a vraiment donné envie d’investir dans des carnets qui pourraient, manifestement, me rendre la vie plus facile ! Merci pour ce partage !

  • laurent-thépault

    Quelqu’un a t’il trouvé le carnet de notes idéal…, je m’explique …..un carnet ou cahier numéroté avec une page de garde numérotée également pour retrouver facilement dans le cahier l’information que je cherche …..est ce clair ?

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